
Créée en 2011, la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, couramment appelée commission Charbonneau, a siégé pendant trois ans (2012-2014). Ses séances ont tout ce temps retenu l’attention de la presse et du public dont elle a nourri la conversation et l’humeur. On attendait d’elle qu’elle fasse toute la lumière sur un présumé vaste système de corruption et de collusion qui semblait pourrir le Québec.
Voix discordante dans l’approbation collective de cet exercice, l’avocat Louis Demers procède ici à un sévère examen de la commission: de ses énormes pouvoirs, de son mandat démesuré, de sa durée excessive, de ses cafouillages embarrassants autant que cruels, des victimes collatérales qu’elle a semées sur son passage, des résultats médiocres auxquels elle a abouti. Or, paradoxalement, ces résultats mêmes devraient réjouir: la société québécoise n’était pas celle, gangrénée, dont on dressait un portrait accablant.
Introduction 9
Chapitre 1 Ah ! le beau bateau ! 17
Chapitre 2 Un équipage d’exception 29
Chapitre 3 La loi à bord 39
Chapitre 4 Héros de la marine 51
Chapitre 5 Expédition inutile 63
Chapitre 6 Le pirate 75
Chapitre 7 Le repaire 87
Chapitre 8 La chaîne de commandement 97
Chapitre 9 Un homme à la mer 111
Conclusion 129
Louis Demers pratique le droit en litige civil à Montréal depuis bien des années. Au cours de sa carrière, il a représenté tant des individus, des PME, des grandes entreprises et des partis politiques que le gouvernement du Québec.