
De l’homme préhistorique nous disposons d’abord de traces : ossements, empreintes, outils. Puis, on s’aperçoit que peu à peu il se met à faire signe, à vouloir dire quelque chose qui n’est plus de l’ordre de l’utilité et de l’immédiat : sépultures, dessins, sculptures… Par la création de signes, les hommes de ces temps très anciens ouvraient les horizons de leur esprit par-delà les limites que leur origine animale leur avait imposées. Ils inventaient le signe tout comme, bien antérieurement, ils avaient inventé l’outil. Celui-ci était fait pour agir sur le monde, transformer la vie de l’homme ; celui-là, pour affirmer, faire savoir, créer. L’hominisation s’achève, l’humanisation débute. Adossé aux plus récents travaux spécialisés, cet ouvrage mène une méditation attentive sur ce double processus et sur les infléchissements qui ont fait passer l’homme de l’un à l’autre.
Avant-Propos 7
1. Émergence de l'humain 11
2. L'invention de l'utile 23
3. L'emprise des armes
4. La floraison des signes 39
5. L'appel du plus lointain
6. Le par-delà la vie 59
7. Naissance de la figure 69
8. L'animal et l'Esprit 85
9. L'énigme de la beauté 101
10. Des signes disparus 109
11. Mains et idéogrammes 115
12. Le vrai derrière le beau 125
13. Arrachements créateurs 133
14. Cet attachement aux commencements 147
15. Durée de l'Homme, instant d'un homme 153
Alain Médam est docteur d’État ès lettres et sciences humaines ( Sorbonne ). Directeur de recherches au CNRS, il a enseigné dans diverses universités françaises et québécoises. Aujourd’hui peintre et écrivain, il a publié plusieurs ouvrages de sociologie urbaine et des essais sur la création ( La tentation de l’œuvre, Ce que la musique donne à entendre ) et le monde qui nous entoure ( L’étonnement et la réflexion, Un désir de beauté ).