
La formule « plénitude ontologique du vide » signifie que le vide n’est pas un néant, un rien ou une absence définitive mais, au contraire, l’affirmation en son autosuffisance de la présence à l’état pur. Le vide est plein de la présence pure, mieux il s’identifie à elle. De l’atomisme antique à la révolution scientifique en passant par la Renaissance, de Démocrite à Newton via Bruno, d’Aristote à Descartes en tant que ses plus éminents adversaires, le vide n’a cessé de hanter tant le champ de la métaphysique que celui de la science, celui de l’expérience comme celui de l’imaginaire. Après avoir tenté de l’expulser de la physique au moyen de la notion d’éther, la cosmologie contemporaine redécouvre le rôle essentiel du vide dans le devenir et peut-être l’origine de l’univers. Aujourd’hui, c’est au tour de la métaphysique de soupeser à nouveaux frais le poids du vide dans le cadre de la problématique qui lui est propre. Après un siècle de dépassement, de déconstruction et autre célébration de la fin de la métaphysique, l’intention est de démontrer ici que, loin d’être oublieuse de la question de l’être, elle a pensé celle-ci avec une portée et une acuité sans égales.
Introduction 7
Première partie - De l’émergence du vide dans la métaphysique classique
Chapitre 1 Le vide fictionnel comme expérience de pensée 19
Chapitre 2 L’espace cosmique comme fondement ontologique 47
Chapitre 3 Le vide artificiel comme expérience physique 83
Chapitre 4 L’espace cosmique comme omniprésence divine 113
Deuxième partie - Du statut ontologique de l’espace
Chapitre 5 Monde et univers 153
Chapitre 6 Temporalité et spatialité 189
Chapitre 7 Cosmotheoros et Dasein 221
Troisième partie - Du mode d’intuition de la présence pure
Chapitre 8 D’une intuition catégoriale pure 257
Chapitre 9 De trois images de la pensée 279
Chapitre 10 Du propre et du proche 305
Conclusion 329
Bibliographie 335