Signataire du Refus global, le peintre Fernand Leduc (1916-2014) raconte ici l'aventure automatiste, depuis les premières rencontres du groupe vers la fin des années trente jusqu'à son éclatement au début des années cinquante. Il fait bien comprendre la signification particulière de ce mouvement et la place centrale qu'y a occupée Borduas. Il parle en outre de son premier séjour à Paris (1947-1952) au cours duquel il fréquente le milieu surréaliste et Breton (avec qui il finit par se brouiller), et où il fait quelques rencontres importantes, surtout celle de l'écrivain et philosophe Raymond Abellio. (La correspondance qu'ils ont échangée à ce moment-là est reproduite dans l'ouvrage.) Tout en rappelant les étapes de son propre parcours artistiques, Fernand Leduc fait, dans un deuxième temps, une description claire autant que passionnée de la relation à l'art et de la logique de la création. La conversation avec Thérèse Renaud, son épouse, elle aussi signataire du Refus global, vient compléter son témoignage. L'ouvrage comprend également deux textes inédits du peintre.