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L'État a-t-il la responsabilité des plus vulnérables et des plus faibles de notre société? À l'époque de l'État-providence, une telle question aurait paru incongrue. Cependant, des dérives institutionnelles, tant dans le domaine de la santé mentale que dans la prise en charge des personnes inaptes ou dans la garde en institution des enfants délaissés, couplées à une politique de restriction budgétaire issue, entre autres, de l'augmentation des coûts des systèmes de santé soulèvent des questions sur le rôle protecteur de l'État. Ce rôle s'exerce par l'intermédiaire d'institutions — curatelle, hôpitaux psychiatriques, garderies, par exemple — qui devraient assurer l'égalité de traitement à l'ensemble de la population concernée. Encore faut-il que le service offert soit adéquat, c'est-à-dire qu'il réponde aux besoins des groupes auxquels il est destiné. Ce numéro d'Éthique publique porte sur trois grands thèmes: la protection des personnes vulnérables, la désinstitutionnalisation des services de santé et l'intervention dans le domaine de la petite enfance.