Par-delà l'identité individuelle de chacun, que signifie aujourd'hui être huron, inuit, franco-américain, anglo-québécois, cadien, hawaïen, vietnamien? Se définit-on par la langue, la culture, la nation? Dans quelles circonstances? Cet ouvrage a pour objectif de jeter un regard anthropologique sur les phénomènes identitaires en suivant la place particulière qu'y occupe la langue et le rôle qu'elle y joue. Il examine ainsi le cas d'un ensemble de collectivités minoritaires où, à travers leur portrait sociohistorique, les processus d'identification apparaissent à la fois dans leur résilience et dans leur polymorphisme. En annexe, on trouvera une petite introduction à l'inuktitut du Nunavik, qui permettra de se familiariser avec un idiome réputé difficile d'accès.
Louis-Jacques Dorais est professeur au département d’anthropologie de l’université Laval à Québec. Spécialiste des rapports entre langue et identité, ainsi que de l’organisation sociale des petites communautés, il s’est notamment intéressé aux Inuit, aux minorités francophones d’Amérique du Nord, aux Vietnamiens de la diaspora et aux Hurons-Wendat de la région de Québec. Il a entre autres publié Les Vietnamiens de Montréal (2007, avec Éric Richard), The Language of the Inuit. Syntax, Semantics, and Society in the Arctic (2010) et il a dirigé (avec Michelle Daveluy) À la périphérie du centre. Les limites de l’hégémonie en anthropologie (2009), et (avec Maurizio Gatti) Littératures autochtones (2010).