Les professeurs d'espérance n'ont qu'un seul argument: lorsque le danger ou la douleur atteignent un certain degré, la conscience se réveille et l'être humain s'adapte, c'est-à-dire qu'il opte pour des comportements favorables à sa survie. La conscience: un guide sûr! Un argument en apparence très fragile. Il suffit habituellement d'un sourire pour qu'il s'écroule dans le scepticisme ou l'indifférence du jour. Pour avancer sur un tel chemin, il faut croire en la conscience, en la pensée et en la vie, trois formes de lumière qui ont perdu toute recevabilité dans notre monde soi-disant postmoderne. Pourtant, l'auteur soutient ici que le mouvement de la société civile en faveur de l'écologie n'est pas une mode, mais la manifestation d'une conscience en marche, elle-même constitutive de la vie. Solidement enraciné dans la physique contemporaine et l'histoire de la pensée, cet essai propose un fondement métaphysique à l'espérance, un changement de mentalité nécessaire à notre avenir, et une pratique courageuse de la participation à la vie.
On trouvera ici un étonnant traité sur la conscience dans son sens le plus large et le plus engageant.
Essayiste et romancier, Jean Bédard est philosophe. C’est à travers une vie professionnelle préoccupée par les grands problèmes sociaux, la pauvreté galopante et les risques écologiques qu’il se demande: qu’est-ce qui ne va pas? Cela l’amène inévitablement à l’histoire de la pensée. Jean Bédard a publié une douzaine ouvrages qui ont marqué. On le connaît surtout comme l’auteur de Maître Eckhart, Nicolas de Cues, Comenius, actuellement disponibles en livre de poche sous le titre de Professeurs d’espérance (Typo, 2012). Cette trilogie est complétée par Marguerite Porète, l’inspiration de Maître Eckhart (VLB, 2012). Il a aussi écrit un essai sur la conscience sociale et politique: Le pouvoir ou la vie (Fides, 2006).