
Si on a bien évidemment besoin des mots pour penser, on ne s’avise malheureusement pas toujours de ce qu’ils veulent dire vraiment lorsqu’on les utilise, des sous-entendus qui sont les leurs, des théories où ils puisent leur origine, ou encore de la vision du monde ou de la société qu’ils contribuent à mettre en avant. Nous nous laissons alors porter par ces termes indéfinis, ces concepts plus ou moins maîtrisés qui finissent par penser à notre place. Il en est ainsi par exemple de flexibilité, ouverture, responsabilité, solidarité, transparence, qui en disent bien plus long qu’on voudrait croire sur notre époque et sur le discours idéologique qu’ils traînent dans leur sillage. Cet essai est une réflexion sur le vocabulaire politique et médiatique qui a cours de nos jours, dans le but d’en tirer au clair la signification souvent implicite et d’en dévoiler les ambiguïtés. Il met de la sorte en garde contre des mots-vedettes dont on fait trop souvent usage par réflexe, suivisme ou bienpensance, et invite à se réapproprier un langage moins contraint pour une pensée plus libre.
Dans la presse :
À lire, la chronique de Fabien Deglise, dans Le Devoir.
À lire, la chronique du livre de Patrick Moreau parue dans La Libre Belgique : Que se passe-t-il quand on use et on abuse des termes de tous les jours ?
Écoutez Patrick Moreau sur Radio-Canada International : Des mots repoussoir qui empêchent le débat.
Avant-propos Ces mots qui pensent à notre place 11
1 Accomodements raisonnables 29
2 Aînés
3 Ami 49
4 Authenticité 55
5 Blanc 59
6 Bonhomme-sourire (ou smiley) 69
7 Créativité 75
8 Ethnie, ethnique 79
9 Flexibilité 85
10 Francophone 93
11 Genre 105
12 Historique121
13 Jugement 125
14 Liberté 131
15 Like 141
16 Minorité visible 147
17 Moderne 155
18 Nationalisme ethnique 163
19 Ouvert 169
20 Phobie 181
21 Post-vérité 185
22 Printemps érable 191
23 Réussite 205
24 Responsable 211
25 Solidarité 219
26 TDS 223
27 Temps 231
28 Tolérance 237
29 Transparence 243
30 Wouah 251
Épilogue Rétablir les mots dans leurs droits 255