
La polémique n’est pas toujours bonne conseillère. Mais son piment n’est pas inutile pour donner quelque saveur à ces plats fort peu ragoûtants que l’on confectionne trop souvent dans les insipides arrière-cuisines universitaires. Elle est même parfois fort utile quand elle s’emploie à redynamiser un débat intellectuel languissant ou par trop conformiste. Débat et non critique ad hominem, ainsi que le réclamait Karl Marx lorsqu’il voulait invalider un de ses ennemis. Et il est fréquent dans la décadence contemporaine que certains continuent d’une manière adolescente à se poser en s’opposant. D’où les médisances, les calomnies, les à-peu-près, en bref l’agressivité de plus en plus répandue dans ces garderies d’enfants que sont devenues nos pauvres universités. Un essai corrosif et stimulant de Michel Maffesoli contre la bien-pensance intellectuelle et les lieux-communs de notre époque qui nous plombent dans un fatras idéologique, mélange indigeste d’individualisme, de rationalisme et d’inévitable utilitarisme.
Avant-propos 7
1. En guise d’ouverture 11
2. Plagiaires 19
3. Sciences incertaines 31
4. Politiste 41
5. La force invisible de l’imaginaire 51
6. Le conformisme logique 67
7. Le journalisme ou l’ère de la page de variété 101
8. La « trahison des clercs » 115
9. L’opéra bouffe du politique 141
Professeur émérite à la Sorbonne, directeur du Centre d’études sur l’actuel et le quotidien, fondateur des revues Sociétés et Les Cahiers européens de l’imaginaire, Michel Maffesoli est l’un des plus importants observateurs de la postmodernité, de l’imaginaire et du quotidien. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, traduits en plusieurs langues et qui ont fait date, dont Le temps des tribus (1988), Du nomadisme (1997), Écosophie (2017).