
« Les archives de folklore, de littérature orale et d’ethnographie locale sont de nos jours fermées, jetées aux oubliettes ou, dans le meilleur des cas, transformées en “passifs informationnels” pour la valorisation économique du tourisme patrimonial. Faute de fonder une institution pour étudier les atavismes qui nous déterminent, bien malgré nous, des tréfonds de nos traumatismes collectifs les plus latents jusqu’à la surface fébrile de nos passions individuelles les plus immédiates, il demeure possible, intéressant, et même urgent de désapprendre ce que l’on croit savoir du Québec “ sorti de la noirceur ” et de réapprendre à flaner dans les ruines mémorielles des territoires qui nous habitent. Ce pari est à la source des essais réunis ici qui prennent pour objet des artefacts culturels contemporains — une monographie de paroisse, une statue de cire, un roman, un tableau, etc. — et les examinent comme des nœuds matériels et symboliques qui expriment nos façons de vivre, mais aussi de mourir, voire de ressourdre, ensemble. » S. L.
Avant-propos • Chapitre 1 — Messie trou d’eau : un conte de Noël • Chapitre 2 — Les traces éparses de l’abbé Martel • Chapitre 3 — L’intercession du Québec mystique • Chapitre 4 — Relire, relier, lierre irréel • Chapitre 5 — Des lieux des crimes et des peines • Chapitre 6 —Le Saint Jérôme à Saint-Jérôme avec saint Jérôme • Chapitre 7 — Quand on n’a que l’amour • Chapitre 8 — Le monographe survivant • Chapitre 9 — L’épreuve de la folklorisation • Chapitre 10 — De nouvelles paroisses
Simon Labrecque est politologue de formation. Membre du comité de rédaction des Cahiers de l’idiotie,
il publie aussi régulièrement des textes dans la revue Trahir.