
Nous vivons une accélération jamais vue de l'histoire. Notre monde a connu plus de transformations au cours des trente dernières années que dans les trois siècles précédents, et pourtant, en y réfléchissant bien, rien de nouveau sous le soleil. Pour comprendre le réel, il est bon de regarder en arrière. Avoir de la mémoire, se souvenir, se ressouvenir pour saisir en quoi le présent est gros de l'avenir. En l'occurrence, la vie quotidienne et la culture populaire de nos sociétés sont des marqueurs de la mutation en cours. Retour vers le futur, Batman, Spiderman, Vie de merde, ponctueront le parcours de son essai et s’accoupleront avec Homère, Emma Bovary et les cathédrales du Moyen Âge. Anachronismes ? Non, plutôt : généalogie et synchronicité, origines et correspondances, arché et résonances ! Nous découvrirons alors qu’à la croisée d’Homère et de Dallas, du carnaval rabelaisien et de Nabila, du donjuanisme et de Tinder, un monde meurt dans un grand éclat de rire et qu’un autre est en gestation.
Introduction — « Marty ! Il nous faut retourner vers le futur ! »
• Chapitre 1 — Les muses des masses
• Chapitre 2 — Les métamorphoses de l’enromancement
• Chapitre 3 — Petite philosophie de l’anome
• Chapitre 4 — Optimus Prime, Dark Side of the Moon ou Inglorious Basterds
• Conclusion — L’homme qui rit ou de la joie d’en finir
Aurélien Fouillet enseigne la philosophie du design à l’École nationale supérieure de création industrielle - Les Ateliers et à la Conférence des écoles supérieures d’arts appliqués de Paris. Auteur de L’empire ludique. Comment le monde devient (enfin) un jeu (François Bourin, 2014), il est également codirecteur éditorial de la revue Sociétés, membre de la rédaction des Cahiers européens de l’imaginaire et rédige la rubrique «La tête et les mains» pour le magazine de design Intramuros.