Argument, vol. 22, no 1, automne-hiver 2019-2020

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Argument, vol. 22, no 1, automne-hiver 2019-2020

  • La mémoire mise à mal — Que sera le monde en 2049?

DOSSIER — La mémoire mise à mal

Dans les dernières décennies du dix-neuvième siècle, l’Occident est frappé par une fièvre mémorielle qui ouvre un véritable âge d’or de la commémoration matérielle, dans l’espace public. Dans tous ces cas, ceux qui voient à l’érection de ces monuments ont deux objectifs : fixer la collectivité, ses idéaux et ses valeurs dans la pierre ou le bronze ; s’assurer de la pérennité de ce discours symbolique. On ne peut donc que s’étonner de ce que, depuis quelque temps, les déboulonnages se multiplient, aux États-Unis, au Canada et ailleurs. Des monuments que l’on avait en quelque sorte oubliés sont soudain devenus ou redevenus l’objet de débats intenses, depuis la question du suprémacisme blanc dans le sud des États-Unis jusqu’aux politiques assimilationnistes souvent brutales du gouvernement canadien à l’égard des autochtones. Si ces controverses soulèvent dans les médias des débats passionnés ( et parfois assez stériles ), elles confrontent les observateurs plus circonspects à de complexes questions sur les rapports entre histoire et mémoire. Jusqu’où ce genre de réinterprétation peut-elle aller ? La mémoire publique, collective, peut-elle devenir une sorte de tribunal permanent de l’histoire dans le cadre duquel les acteurs du passé seraient disqualifiés de manière expéditive sur la foi d’accusations parfois anachroniques ou simplistes ?

 

DOSSIER — Que sera le monde en 2049?

Reportons-nous trente ans en arrière, en 1989. C’était l’année de la chute du Mur de Berlin et des manifestations étudiantes sur la place Tian’anmen. Au Québec, la question constitutionnelle occupait tout l’horizon politique, nous étions pris entre les accords du lac Meech et ceux de Charlottetown. C’était l’âge d’or des vidéo-clubs, les réseaux sociaux n’existaient pas encore et les téléphones cellulaires étaient, au mieux, marginaux. Le séquençage du génome humain n’existait même pas à l’état de projet. En 1989, l’acteur Daniel Radcliffe naissait, mais personne n’avait encore entendu parler d’Harry Potter. Tel était le monde il y a trente ans. Aujourd’hui, ce même monde se transforme à une telle vitesse qu’il est de plus en plus difficile d’entrevoir à quoi il ressemblera dans un autre trente ans. Crise de l’État-nation, démocratie renouvelée, vagues migratoires, abolition des frontières, retour des idéologies, repliement national, lutte pour l’eau, colonisation interplanétaire, transition énergétique, disparition du français en Amérique, domination mondiale de la Chine, éveil de l’Afrique, hégémonie du divertissement virtuel, retour de la religion, marchandisation du sexe, nouveau puritanisme, extinctions massives, économie robotisée, disparition de la classe moyenne, génome à la carte, intelligence artificielle, tous les scénarios semblent possibles. Alors, à quoi ressemblera le monde dans trente ans ? C’est la question que nous avons soumise à sept auteurs en leur donnant pour ainsi dire carte blanche : leur texte pouvait prendre diverses formes, allant de l’essai informé à une fiction relevant plutôt de la littérature d’anticipation. Seule contrainte, chacun devait se concentrer sur un seul aspect du monde de 2049. Le résultat est un dossier forcément éclectique, tant par la forme que par le propos, mais qui n’est pas, non plus, sans une certaine unité que le lecteur saura certainement apprécier.




La mémoire mise à mal Éric Bédard, Contre l’appropriation militante ; Jean-Pierre Le Glaunec, Dans l’ombre des monuments au suprémacisme blanc : l’exemple de la Nouvelle-Orléans ; Charles-Philippe Courtois, Mémoires et malaises ; Stéphane Lévesque, La conscience historique : pour mieux appréhender les lieux de mémoire ; Patrick Moreau, En haine des statues. Quelques réflexions sur l’iconoclasme contemporain.

Que sera le monde en 2049 ? Marcel Arteau, Un 2049 sombre selon des jeunes de 16 ans ; Françoise David, Dans trente ans… les femmes ! ; Guillaume Marois, La population mondiale dans trente ans : quelles certitudes, quelles incertitudes ? ; Raphaël Arteau McNeil, La maison de verre ; Martine D’Amours, Julia ou le travail dans trente ans ; Christophe Cloutier-Roy, Les États-Unis en 2049 ; Daniel D. Jacques, Singularité.

Sous peine d’être ignorant Sophie Piron, Considérations linguistiques à propos du genre.

Contribution libre Mario Ionuț Maroșan, Le grand paradoxe de la famine temporelle.



  • Prix: 16 $ CAD | N/D € Euro
  • Date de parution: 26 novembre 2019
  • Collection:
  • Catégorie: Politique, société, histoire
  • Traducteur:
  • Préface:

  • Auteur: Collectif Fiche de l'auteur


Informations supplémentaires

  • ISBN: 978-2-89578-710-5 / ISNN: 1481-3971 | e-ISBN: 978-2-89578-711-2
  • Illustrations: |Nombre de pages: 136
  • Format: 9 po / 24 cm | 5,5 po / 14 cm | Poids: 200g

Disponibilité et code

  • Code du produit au Canada: 978-2-89578-710-5 | Statut: D
  • Code du produit en France: N/D | Statut: N/D
  • Code du produit en Suisse: N/D | Statut: N/D