« La philosophie n’est pas différente d’une autre création, comme la littérature, la peinture, le théâtre ou la danse. Elle s’enracine aussi profondément dans la singularité d’une vie. Elle obéit à la même nécessité vitale. Elle produit les mêmes effets. Comme toute création, elle correspond aux talents particuliers d’une individualité. Elle a ses caractéristiques, à l’instar des autres créations. Peindre et philosopher ne sont pas le même acte, mais les mouvements profonds qu’ils engendrent sont essentiellement de même nature. Ils participent, l’un et l’autre, du mouvement de créer qui met à contribution l’ensemble du corps-esprit et ses dimensions cachées, silencieuses, qu’ils amènent, en les transformant nécessairement, à une certaine visibilité et parole. De même que la perception d’un tableau ou l’audition d’une œuvre musicale fait bouger en nous des parties secrètes, la lecture d’un livre de philosophie ouvre en nous de nouvelles visions. » ( P. B. )
01. Improbable singularité • 02. Nous étonner devant le mystère • 03. Assumer notre condition • 04. L’acte précède le possible • 05. Faire corps est transformer • 06. Nous sauver de nous-mêmes par l’intelligence artificielle ? • 07. Le souffle de l’esprit • 08. Être anonymes et intempestifs • 09. Ni commencement ni fin • 10. Mort et vie insaisissables • 11. Déchirement • 12. La « vérité » avec ou sans majuscule • 13. L’unité par-delà les divisions • 14. Travail sur soi en immanence • 15. La création imperceptible • 16. Les questions-exclamations • 17. Ce qui est mystique • 18. L’esprit a changé • 19. « À quoi bon des poètes en temps de détresse ? » • 20. Porter le désir ailleurs • 21. Clair-obscur et non-agir • 22. Précisément maintenant • 23. L’expérience mystique • 24. Un jeu sans maître • 25. Le il y a ou le cela donne • 26. Puissance-de-ne-pas, ataraxie, vacuité et vide quantique • 27. Une nescience de fond • 28. Singularité n’est pas supériorité • 29. L’universalité par la pluralité • 30. Pratique autobiographique et « grande santé » • 31. Ouverts à la beauté et à la joie inattendues • 32. Coup d’œil dans l’abîme • 33. Replonger dans l’informe • 34. La pensée au service du corps vivant • 35. Accepter l’aporie sans nous y complaire • 36. Une vie plus sobre, plus dépouillée • 37. Ouvrir des brèches dans notre époque
Pierre Bertrand a été professeur de philosophie à Montréal. Auteur d’une œuvre importante, il mène, dans une langue claire et sensible qui convoque art, littérature et philosophie, une réflexion minutieuse et patiente où il approfondit les thèmes de la vie et de la création.
Crédit photo: ©Alain Décarie