
La définition du terme woke est plutôt floue et cela permet à n’importe qui d’identifier les personnes à qui il s’oppose comme wokes ou de dénoncer sous ce nom les demandes qui peuvent paraître les plus farfelues en matière de justice sociale. Une question dès lors se pose : est-ce que ces nouveaux interdits sont le fait de quelques militants un peu plus radicaux ou bien s’accordent‑ils avec ce qu’on pourrait appeler la pensée woke ? Autrement dit, comment définir cette pensée, ainsi que les individus que l’on qualifie comme étant wokes, sans faire la part belle aux plus extrémistes d’entre eux et sans faire preuve de complaisance en prenant pour argent comptant les propos de leurs porte-paroles les plus modérés ?
Préface : Un changement de paradigme qui doit nous interpeller • Introduction : Une nouvelle polarisation • Chapitre 1 : La censure « bienveillante » • Chapitre 2 : Réparer le code • Chapitre 3 : Le discours sur les Autochtones : entre essentialisme et culpabilité blanche • Chapitre 4 : Vous avez dit « pensée dominante » ? • Chapitre 5 : Le dialogue impossible • Conclusion • Annexe : Ces mots qui militent à notre place : petit lexique du wokisme • Remerciements