
Si de petits hommes verts débarquaient sur Terre, ils croiraient assurément que leur couleur a toujours eu la faveur du cinéma – et de la gent médiatique en général. Il n’est en effet pas un jour sans qu’un film ou qu’un documentaire ne s’érige en ardent défenseur de notre planète. N’en déplaise aux spectateurs trop jeunes pour le savoir et à ceux, plus âgés, qui préfèrent l’oublier, prendre massivement le parti de la Nature est pourtant une idée neuve à l’écran. Jusqu’aux années 1990, le septième art a ainsi cultivé l’indifférence, voire la défiance à l’égard des forces qui gouvernent à la fois notre environnement et notre vie. Quelle est la cause de ce traitement de défaveur inattendu ? La mode ? Cette antique superstition de saltimbanque qui teint en rouge enfer tout ce qui prend le coloris édénique de l’herbe sauvage ? L’apparence lointaine et bénigne qu’avaient hier encore les problèmes posés par la pollution, la surexploitation des richesses ou les changements climatiques ? Un voyage dans le passé nous révèle une vérité infiniment plus dérangeante : les pionniers du cinéma vert furent condamnés à prêcher dans le désert parce que leurs œuvres, farouchement contestataires, eurent l’intolérable audace de défier l’ordre social et le dogme humaniste.
Première partie : La Nature, une contre-culture
Chapitre 1 : La Nature contre les sociétés conventionnelles
Chapitre 2 : La Nature contre les empires artificiels
Chapitre 3 : La Nature contre la société
Deuxième partie : Nature contre anthropocentrisme
Chapitre 4 : L’Homme, un animal parmi d’autres
Chapitre 5 : L’Homme, tributaire de la Nature
Chapitre 6 : La Nature, plus forte que l’Homme
Troisième partie : Nature contre humanisme
Chapitre 7 : L’Homme, un nuisible pour la Nature
Chapitre 8 : L’Homme, un danger permanent :
Chapitre 9 : L’Homme sans la Nature, un être voué au néant