
Que faire du corps ? de notre corps ? Il semble toujours en trop, c’est-à-dire trop présent, trop imposant, trop obsédant. Mais en trop, cela veut aussi dire trop gênant, trop lourd, corps à transformer, à cacher, à transcender, à éliminer. En trop comme dans « en excès » et, aussi, comme dans « mal venu ». Comme si la surabondance des corps s’accompagnait de leur effacement ; comme si nos sociétés, tiraillées par des impératifs contradictoires, soumettaient le corps à un nouvel écartèlement. Nous aspirons tous à être bien dans notre peau, mais peinons à donner corps à cette aspiration universelle.
Le corps en trop • Fabrizio Vecoli, Le corps des moines ; Dominique Lepage et Raphaël Arteau McNeil, Le corps à l’ère de l’intelligence artificielle. Entrevue avec Dave Anctil ; Raphaël Arteau McNeil, Le sourire de Platon ou le corps en trois citations ; Dominique Lepage, Sport sans conscience n’est que fuite de l’âme ; Ghislaine Gendron et Clémence Trilling, La grossesse pour autrui : du corps libre au corps contraint ; François Dugré et Nadia El-Mabrouk, L’identité de genre à corps perdu.
Sous peine d’être ignorant • Nicolas Bourdon, Cher Tchekhov.
Chronique de la fin d’un monde • Daniel Tanguay, Une oraison funèbre à X.
Contributions libres • Pierrette Beaudoin, En Cisjordanie, en compagnie des écrivains Raja Shehadeh et Assaf Gavron ; Elyane Borowski, Les paradoxes du capitalisme identitaire ; Vincent Vallée, Les petites ficelles du Canada ; Arnaud Bernadet, L’énigme politique d’une murale. Testament, de Denys Arcand.