
Où en sommes-nous ? Où en est la société québécoise ? Voilà la question à laquelle s’affronte cet ouvrage. Le portrait psychosociologique qu’il brosse n’est pas exaltant. « Le Québec donne d’inquiétants signes d’effondrement », soutiennent les auteurs. Le pays apparaît ainsi obnubilé par la santé et la sécurité; infantilisé par un État omniprésent et autoritaire; indifférent à sa survie, négligent pour sa langue; en général frileux, peureux, paroissial. Ce sévère bilan critique ne doit pourtant pas mener à la résignation, mais à la prise de conscience de la nécessité d’un « profond changement des mentalités et des conduites », pour que la société se redresse et se réapproprie sa vitalité. Celle qu’elle a déjà connue en plusieurs moments de son histoire et que chacun peut retrouver en soi-même. « Pour que des progrès significatifs aient réellement lieu, il importe que tous les citoyens mettent la main à la pâte et ne comptent plus passivement sur les seules interventions publiques. Il appartient à la société civile de s’assumer et d’agir afin de se renouveler. » Tel est l’appel que lancent les deux auteurs.
Avant-propos
Chapitre 1: Hypocondrie
Chapitre 2: Obsession de la sécurité
Chapitre 3: Un peuple qui ne veut plus se reproduire
Chapitre 4: Perte du sens de la famille et fracture intergénérationnelle
Chapitre 5: État hypertrophié, société anémiée
Chapitre 6: Une école publique en déroute
Chapitre 7: Un journalisme futile et bienpensant
Chapitre 8: Provincialisme et conformisme
Chapitre 9: L’indigence du débat public devant les idéologies de l’heure
Chapitre 10: Un rapport à la langue trop légaliste et peu organique
Chapitre 11: L’échec de l’inclusion culturelle des immigrants
Chapitre 12: Une schizophrénie politique
Épilogue